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5 mars 2013 2 05 /03 /mars /2013 18:47

 

Cinquante nuances de Grey, le premier tome d’une trilogie est sans conteste l'événement littéraire du moment. Écrits par l’auteure britannique Erika Leonard, mieux connue sous son nom de plume E.L. James, ces trois romans ont éveillé les passions, ou du moins la curiosité des lecteurs et de la presse spécialisée.

Voilà en effet des romans qualifiés d'érotiques écrits par une femme ! La gent féminine s'élèverait-elle enfin à la hauteur de l'homme, en se penchant pour admirer, comme une œuvre d'art, ce qui se passe en dessous de la ceinture ?

Pourtant, considérer E.L. James comme une pionnière serait faire peu cas de tous les auteurs féminins qui bien avant elle ont abordé la littérature érotique, notamment la très célèbre Marguerite Duras qui remporta un immense succès et le Prix Goncourt en 1984, avec son livre « L'Amant », une autobiographie romancée contant les expériences sexuelles et amoureuses de son adolescence dans l'Indochine des années 1930, livre qu'elle réécrira en 1991 sous le nouveau titre de : « L'Amant de la Chine du Nord ».

Pour en revenir à E.L. James, elle nous raconte l'histoire d’Anastasia Steele et Christian Grey. Anastasia est une jeune étudiante en littérature, belle, encore vierge malgré ses vingt-deux ans et assez timorée. Quant à Christian Grey, exemple type du prince charmant moderne, il est le bienfaiteur de l'université où étudie Anastasia, il est jeune, beau, plein de charme, talentueux et extrêmement riche.

Christian Grey n'a en réalité qu'un seul « défaut », il serait incapable de vivre une relation amoureuse en dehors d'une relation sadomasochiste. Ce penchant serait dû à son initiation quand, garçon à peine pubère, il vivait sous les charmes d’une femme dominante.

Contre toute attente, Christian Grey tombera amoureux de la jeune Anastasia, et le premier tome nous raconte, par la bouche de l'étudiante « victime », sa lente et incertaine conquête.

Si les premiers chapitres, écrits dans une écriture simple, légère et enlevée emmènent facilement le lecteur dans leur épopée érotique, le suspense se tarit vite une fois le secret du beau et talentueux Christian Grey révélé.

S'ensuivent alors de nombreuses pages où le riche éphèbe tente de dompter l'impétueuse Anastasia, allant même jusqu'à lui proposer un contrat pour encadrer leur relation, contrat minutieusement détaillé et qui fera l'objet de longues négociations entre la jeune femme et son amant, faisant soudain ressembler le roman au peu agréable registre d'un clerc de notaire.

Par la suite, on suivra la lente approche d'Anastasia, qui tel un papillon apeuré commence sa ronde autour de la flamme dangereuse, mais captivante de Christian Grey, une approche où alternent les refus et les acceptations, une approche dont l'issue semble certaine depuis longtemps et qui peine à captiver le lecteur exigeant.

Si le dialogue par courriel interposé peut-être agréable et surprendre au début du livre, son utilisation trop fréquente sur des dizaines de pages finit par alourdir le roman et en devient lassant.

Cinquante nuances de Grey, le récit d'une soumission consentie d'une femme qui accepte de devenir l'objet de plaisir d'un mâle dominant.

Cinquante nuances de Grey, ou l'histoire de la libération féminine par la soumission.

 

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26 novembre 2012 1 26 /11 /novembre /2012 20:02

 

Le poète utilise toutes les ressources de la langue pour envoûter le lecteur. Il choisit minutieusement chaque mot pour tracer le chemin du voyage et son travail d'écriture est entièrement tourné vers le destinataire afin d'atteindre sa conscience et d'éveiller sa sensibilité.

   

Ainsi, la connotation est considérée de nos jours comme la marque première de ce genre littéraire. Pourtant, à ses origines, la poésie était également narrative et les exploits de ses héros se déclamaient en vers et en alexandrins.

   

Dans « A Demi-mot », Luc Delvaux renoue avec le style narratif de la poésie sans pour autant dédaigner la modernité qu'il embrasse de par les thèmes qu'il aborde et l'utilisation de vers libres ou de prose rythmée.

 

À Demi-mot est une longue histoire qui peut s'aborder comme on ouvre un album musical pour se laisser mener, au fil des pages, par les variations littéraires de l'auteur.

 

Un recueil qui en surprendra plus d'un par la profusion de rythmes distincts associant phénomène sonore et prosodie à de courtes histoires à forte connotation culturelle.

 

 

 

À Demi-mot, un recueil de poésie écrit par Luc Delvaux et paru aux Editions LEN en octobre 2012

 

 

coerdemimot.jpg

 

 

 

http://livre.fnac.com/a5152548/Luc-Delvaux-A-demi-mot

 

 

Du même auteur :

 

Comme se brûlent les ailes les papillons

À la poursuite de Nadja

11 septembre 2001, la théorie du complot en question

 

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22 novembre 2012 4 22 /11 /novembre /2012 16:07

 

Chaque fois qu'un événement majeur frappe l'humanité, il réveille dans l'inconscient collectif des craintes réelles ou irraisonnées, nous suggérant parfois d’attribuer leur cause à des forces obscures. Cette réaction « naturelle » issue de notre cerveau animal rappelle la réaction des premiers hommes qui, dès qu’une catastrophe survenait, invoquaient des êtres démoniaques ou la colère des dieux.


Plus le mal semblera imprévisible et invincible, plus nous accuserons ce ou ceux que nous craignons et qui nous hantent, nous replongeant dans les peurs de notre enfance, ces peurs qui nous forçaient à nous blottir, sanglotants et tremblants, entre les bras protecteurs de nos parents.


Les pouvoirs politiques, quels qu'ils soient, ont vite compris le parti qu'ils pouvaient tirer de ces craintes impulsives et depuis longtemps ce sont eux qui nous soufflent des noms comme : « les forces du mal », « les puissances de l'argent », « la cinquième colonne »... démons instrumentalisés, insaisissables et tout-puissants excusant tous les drames et justifiant l'autorité oppressive de ceux qui nous dirigent.


Les attentats du 11 septembre 2001 n'échappent pas à la règle et face à l'ampleur et à la violence de cet acte terroriste, nombreux sont ceux qui n'ont pu accepter l'effroyable réalité. Rapidement, des thèses sont nées pour tenter d'expliquer les événements en prenant comme point d'appui les craintes collectives. Ces thèses de complot qui perdurent après plus d'une décennie sont-elles avérées, mais surtout, quels intérêts servent-elles ? Ceux d'un mouvement populaire réclamant toute la vérité, ceux d'un groupe islamiste en lutte contre Al-Quaïda ou bien directement le gouvernement américain ?


C'est ce que tente de déterminer « 11 septembre 2001, la théorie du complot en question » en se basant sur les mêmes éléments utilisés par ceux qui soutiennent la théorie du complot et en replaçant certains éléments dans leur contexte historique.


Cet essai écrit par Luc Delvaux a été publié par les Éditions du Net en septembre 2012.

 

 

cover11septembre.jpg

 

link

 

 

Du même auteur :

 

Comme se brûlent les ailes les papillons

À la poursuite de Nadja

À demi-mot

 


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31 mai 2012 4 31 /05 /mai /2012 20:32

 

« À la poursuite de Nadja » est un récit envoûtant où la poésie le dispute à la philosophie qui nous fait plonger dans le quotidien du personnage principal, un homme ordinaire écrasé par le poids de ses actes.

Poussé vers la déchirure par le chagrin amoureux et sa quête de l'amour éternel, le héros et son auteur vont se scindés, devenir les deux faces d'un même personnage, conscient et inconscient que tout oppose, chacun croyant être celui qui vit dans la réalité.

Présenté comme un dialogue entre un homme prisonnier de la réalité et l'écrivain qui règne en maître absolu sur les régions et sur les êtres décrits par sa plume, ce récit est adapté à notre époque où la réalité virtuelle devient omniprésente au point de nous façonner.

Dans ce récit surréaliste où le conscient reste poussé par l'inconscient vers l'éternel féminin, source de vie, nous retrouvons les archétypes décrits par Karl Gustave Jung et mis en scènes par l'écrivain de langue flamande Hubert Lampo, rattaché au courant du réalisme magique et du surréalisme de l'école belge dans son roman « De prins van Magonia ».

Ce récit ne cache pas non plus son rattachement à l'oeuvre d'André Breton même si ici l'image féminine instigatrice de tout mouvement ne s'appelle pas « Nadja », mais « Candy », en référence au roman « Le bruit et la fureur » de l'écrivain américain William Faulkner qui mit en scène avec talent l'éternel et impossible dialogue entre conscient et inconscient.

« À la poursuite de Nadja » de Luc Delvaux peut se lire comme une oeuvre philosophique où se débattent les miasmes humains ou se déguster comme un recueil de poésie puisque l'auteur a pris soin de polir ses textes pour leur assurer une musicalité qui plaira aux amateurs de ce genre littéraire.


 

« À la poursuite de Nadja », un récit à découvrir aux éditions Edilivre/Aparis

 

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Autre livre du même auteur :

Comme se brûlent les ailes les papillons

11 septembre 2001, la théorie du complot en question

À Demi-mot

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31 mai 2012 4 31 /05 /mai /2012 17:26

 

« Comme se brûlent les ailes les papillons » est un roman écrit par Luc Delvaux, professeur des universités en Colombie, qui nous livre ici un court roman à l'écriture vive et imagée nous entraînant sur les pas d'une famille de paysans colombiens vivant dans cette région de la cordillère des Andes où l’on cultive le café.

À travers des personnages ordinaires, nous découvrons une nature sauvage qui ruine souvent les efforts des hommes en forgeant leur caractère. Ces cultivateurs, aux manières taillées à la machette, imposent leur loi par la force, dominant des femmes soumises qui étrangement sont pourtant reines chez elles. Contradiction de ces pays où le machisme est toujours très vivace, mais où la « mama » est une figure sacrée.

Ce roman nous fait aussi découvrir les différentes guérillas dont sont victimes les paysans, nous faisant voir sous un jour nouveau ces mouvements qui prétendent libérer le peuple et qui représentent pour ce dernier une source de violence et de malheurs obsédante.

La deuxième partie de « Comme se brûlent les ailes les papillons » nous entraînera à la suite de ces voyageurs clandestins qui fuient vers l'Europe dans l'espoir d’y vivre des jours meilleurs. Choc des cultures entre ces hommes frustres mais maîtres chez eux et nos pays où les lois sociales et l'égalité entre les femmes et les hommes bouleversent leurs convictions.

Le héros du roman découvrira, à ses dépens, que dans nos régions plus que dans les siennes le pouvoir de l'argent a remplacé celui de la force.

« Comme se brûlent les ailes les papillons », un petit roman qui nous fait voyager vite et loin à la découverte de ces gens qui peuplent ces contrées dont les images alimentent notre inconscient collectif, peuplé par les sommets de la cordillère des Andes et par ces guérillas luttant jusqu'à la mort..

 

« Comme se brûlent les ailes les papillons », aux éditions Edilivre/Aparis

 

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Autre livre du même auteur :

À la poursuite de Nadja

11 septembre 2001, la théorie du complot en question

À Demi-mot

 

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18 mai 2012 5 18 /05 /mai /2012 02:00

John Boyne est un écrivain irlandais né le 30 avril 1971 à Dublin. Il a écrit sept romans, est l'auteur de plusieurs nouvelles et de nombreux articles. Parmi ses romans, il y a « Le garçon en pyjama rayé » qui a été adapté au cinéma par Mark Herman en 2008.

Ce roman raconte l'histoire d'un enfant allemand qui est forcé de déménager et découvre en face de sa nouvelle maison un univers très différent du sien. Tapi derrière une haute barrière vivent des gens étranges qui sont toujours vêtus de pyjamas rayés. Quand on sait que l'enfant s'appelle Bruno, que son papa est commandant sous les ordres d'un « fourreur » on comprend assez rapidement que cette histoire traite des camps de concentration.

John Boyne aborde ici un sujet difficile au travers du regard d'un enfant de neuf ans qui ne comprend pas le monde qui l'entoure et qui n'arrive pas à imaginer toute l'horreur de la tragédie qui est en train de se dérouler sous ses yeux. Plusieurs fois l'enfant demandera aux adultes qui sont ces gens qui vivent de l'autre côté de cette immense barrière et pourquoi sont-ils habillés en pyjama rayé, mais il n'obtiendra jamais de réponse, ce qui le poussera à aller explorer lui-même ce monde mystérieux.

C'est ainsi que Bruno se liera d'amitié avec un enfant qui vit de l'autre côté de cette barrière, un enfant à la peau étrangement grise, au regard triste et qui est toujours tenaillé par la faim. Si Bruno ne comprend pas la réalité, le lecteur ne peut lire ce récit sans avoir toujours à l'esprit les images de l'horreur de ces camps qui, bien que seulement décrite de manière implicite par l'auteur, nous pourchassent sans cesse durant notre lecture.

L'enfant allemand a parfois des réactions qui nous offusquent, mais ces réactions sont celles d'un garçon de neuf ans vivant dans un monde d'adultes ou la folie dépasse l'entendement. En fin de compte, sa manière de réagir le rend plus attachant et donne à l'amitié entre les deux enfants une valeur encore plus touchante et triste.

John Boyne a décidé de ne pas embellir la réalité pour son roman, au fur et à mesure que l'histoire avance on comprend comment elle va se terminer, mais un espoir irraisonné nous fera tourner les pages jusqu'à la fin pour découvrir ce que hélas nous savions déjà.

Le garçon au pyjama rayé, un livre attachant, dur et poignant qui mérite le détour.

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14 mai 2012 1 14 /05 /mai /2012 18:31

 

« Expiation » est un roman de l'écrivain britannique Ian McEwan paru en 2001 sous le titre original : « Atonement » dont un film sera tiré en 2007 intitulé « Reviens-moi » et mis en scène par Joe Wright, avec James McAvoy, Keira Knightley, Saoirse Ronan et Romola Garai dans les rôles principaux.

L'histoire, qu'il vaut mieux ne pas révéler dans son intégralité pour ne pas gâcher le suspens et le plaisir des lecteurs, prend place dans une famille anglaise de classe moyenne durant la Seconde Guerre mondiale. Cette famille, les Tallis, est composée d'un père plutôt absent, d'une mère dépressive et de trois enfants. Ils partagent leur toit avec trois cousins dont les parents viennent de se séparer et les employés de maison parmi lesquels Robbie, fils d'une des employées, aura un rôle particulier.

Le livre est raconté par un narrateur externe, à la troisième personne, qui nous révèle le quotidien des protagonistes à travers le regard de chacun d'entre eux. Ainsi, l'auteur ne nous révèle qu'une réalité partielle que nous nous devons d'assembler pour avoir une vue d'ensemble.

L'histoire commence avec Brioni, la cadette des Tallis, qui après avoir surpris la romance naissante entre sa soeur et Robbie accusera ce dernier de l'avoir violée. Ce sera le point de départ d'une tragédie née d'un bonheur brisé d'une part et d'une innocence perdue de l'autre.

Robbie sera envoyé au front tandis que Brioni deviendra une infirmière souffrant de sa passion dévorante qui fut frustrée de manière précoce.

Lorsque l'auteur nous fait vivre l'histoire du point de vue de Robbie, nous assistons à la fuite des troupes anglaises qui essayent de quitter le territoire français sous la pression des armées allemandes. À ce moment, nous basculons dans une partie du roman totalement différente au rythme d'écriture plus vif et plus descriptif.

Puis nous retournons vivre l'histoire avec Brioni, découvrant ce qu'elle devient et ce qu'elle sait des autres. Enfin, dans la dernière partie de son oeuvre, Ian McEwan modifie à nouveau son style narratif, pour nous raconter la fin de l'histoire à la première personne comme si nous découvrions les aveux de Brioni.

Dans ce roman, Ian McEwan mêle plusieurs techniques d’écriture, il y est à la fois l'auteur tout-puissant et omniprésent, mais également comme un créateur dépassé par sa création ce qui lui permet d’abandonner de larges pans de l’histoire à l’ombre de l’ignorance que le lecteur est ensuite obligé d'éclairer. Ce procédé créatif transforme ce très bon roman en une excellente oeuvre littéraire qui est qualifiée par beaucoup de critiques comme l'un des meilleurs livres du romancier britannique.

Le magazine américain Time et son concurrent anglais l’Observer ont d'ailleurs classé « Expiation » dans leur liste des cent meilleurs romans de tous les temps.

 

 

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8 mai 2012 2 08 /05 /mai /2012 17:56

 

J'ai d'abord été attiré par le titre ambigu de ce roman : Amhaine qui mélange deux mots qui s'opposent : amour et haine et qui phonétiquement rappellent la prière : amen.

Bien que jouant sur le tableau maintes fois décrit des retrouvailles entre un père et sa fille séparés durant de trop nombreuses années, ce roman sort des sentiers battus et envoûte le lecteur dans une trame dont on n'a pas envie de s'échapper.

Basculant des larmes au rire, Stéphane Nicollier, l'auteur de ce surprenant roman, embarque des personnages ciselés avec précision dans une histoire où passé et présent s'emmêlent pour accoucher d'un futur hésitant. Amhaine est un récit où chaque élément, personnage ou lieu est présenté et décrit avec une telle justesse que le lecteur s’en trouve immergé dans l’histoire.

Stéphane Nicollier est assurément un grand romancier qui écrira rapidement, nous l'espérons tous, une suite à ce livre au ton harmonieux où se mêlent humour et émotion avec un égal bonheur.

Amhaine, un roman à ne pas manquer écrit par Stéphane Nicollier et publié aux Éditions Edilivre à Paris. Un auteur à suivre.

 


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24 mai 2011 2 24 /05 /mai /2011 10:30

Jimmy Tousseul est une série de bandes dessinées pour adolescents créée par Stéphane Desberg pour le scénario et Daniel Desorgher pour le dessin. Cette série s'est déclinée en 12 tomes à partir de 1989 aux Éditions Dupuis. Dorénavant, une suite aux premières aventures paraît chez Glénat ce qui a permis une réédition des premiers albums.

Premières aventures

Jimmy Tousseul est un jeune bruxellois qui vit chez son oncle depuis que ses parents ont disparu en Afrique dans des circonstances tragiques et mystérieuses alors qu’il n’était âgé que de deux ans. Comme tous jeunes épris d'aventures, Jimmy rêve de visiter ce continent sauvage, sans doute pour essayer de retrouver la trace de ses parents.

En Afrique, Schatzy est une sorte de mercenaire, trafiquant et dealer qui fuit la police. Il est à la recherche d'une araignée très rare qui devrait assurer sa fortune et lui permettre de prendre une confortable retraite. Cette quête l'emmène en Belgique où il va croiser la route de Jimmy Tousseul.

Ensemble, les deux nouveaux amis vont s'envoler vers le continent africain où ils seront les protagonistes de nombreuses aventures palpitantes. Dans la veine de la ligne claire, c'est à dire des dessins épurés de tout détail inutile comme dans Spirou ou Tintin, les auteurs nous livrent une série dynamique riche en rebondissements qui nous fera découvrir l'Afrique postcoloniale tout en BD.

Nouvelles aventures

Après cinq années d’interruption, de nouvelles aventures de Jimmy Tousseul ont fait leur apparition chez Glénat où douze tomes sont prévus. Dans ceux-ci, Jimmy Tousseul poursuit ses aventures sur le continent noir, mais il doit en plus affronter les embûches de l’adolescence.

Stéphane Desberg

Stéphane Desberg est un scénariste américain résidant en Belgique. Il a commencé en 1976 dans le Journal de Tinitin avec quelques récits complets avant de cosigner avec Maurice Tillieux deux aventures de Tif et Tondu : "Le Gouffre interdit" en 1978 et "Les Passe-montagnes" l’année suivante.

À partir de cette date, Stéphane Desberg a poursuivi seul les Tif et Tondu jusqu’en 1991, année où il cosigna le scénario avec Denis Lapîère avant d’abandonner la série.

Desberg est aussi le scénariste de la série "Le Scorpion" qui en est déjà à son dixième album, il a également créé les personnages de 421, Billy the Cat et Mic Mac Adam et rédigé de nombreux albums comme "L'Étoile du désert" et "Tosca".

Daniel Desorgher

Daniel Desorgher, le dessinateur, a passé une dizaine d’années au Congo, long séjour dont son travail gardera l’empreinte. Il a été l’assistant de Peyo pour les Schtroumpfs et Poussy avant de créer Jimmy Tousseul.

En vente dans toutes les bonnes librairies au prix moyen de 9,45€ pour un album BD seul (prix mai 2011).

albums BD de Jimmy Tousseul
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21 mai 2011 6 21 /05 /mai /2011 10:53

Portrait de femme, publié en 1880, est considéré par beaucoup comme un des plus grands romans de l'écrivain américain Henry James (1843-1916) volontairement expatrié en Angleterre. C'est en tout cas le premier roman où il utilise le point de vue des différents personnages du livre comme technique narrative.

Le synopsis

Le roman Portrait de femme raconte l'histoire d’Isabel Archer, une jeune Américaine qui arrive en Europe et qui va évoluer entre plusieurs prétendants, dont son cousin tuberculeux. Ce dernier, bien qu’amoureux, ne veut pas l’épouser, mais se préoccupe cependant de sa sécurité et arrive à convaincre son père de faire d'elle son héritière.

Devenue riche, Isabel Archer s'en va à Florence où elle rencontre un compatriote veuf qui l'a séduit, mais qui n'est intéressé que par sa fortune. Très vite, elle se désintéresse de son mari, mais refuse de divorcer pour préserver la santé de Pansy, la fille née du premier mariage de son mari.

S'ensuit un chassé-croisé entre l'ancienne maîtresse de son mari, intrigante notoire, et un ancien prétendant qui continue à visiter Isabel. Mais celui-ci n’est intéressé que par Pansy et son cousin qu’Isabel Archer retourne visiter en Angleterre lorsqu’il est à l'agonie.

Tout au long du livre, la position d'Isabelle reste incertaine, ce qui pousse le lecteur a toujours interprété les situations. Même la fin de l'ouvrage est en forme de point d'interrogation, ce qui maintient le suspens.

L'opinion

La situation d'expatriée de l'héroïne, dont la vie se passe entre l'Amérique et l'Europe, fait irrémédiablement penser à celle de l'auteur qui erra entre le vieux et le nouveau continent.

C’est à partir de Portrait de femme qu’on a commencé à considérer Henry James comme une figure majeure du réalisme littéraire et comme le pionnier du nouveau roman.

En effet, en adoptant le point de vue des principaux personnages de ses romans, Henry James peut développer des intrigues qui se nouent autour de relations personnelles complexes qui lui permettent d'explorer profondément les consciences de ses héros.

En utilisant avec talent le monologue intérieur et en développant l’opinion parfois mensongère du narrateur, Henry James a donné une nouvelle impulsion au roman réaliste de son époque.

Avec le point de vue de ses personnages, plongé dans leur contexte social comme sujet central de son roman et grâce à une écriture qui suit les méandres de leurs pensées intérieures, le Portrait de femme d'Henry James préfigure le roman moderne.

Depuis 1996, il existe également un film Portrait de femme réalisé par Jane Campion avec Nicole Kidman, John Malkovich et Shelley Duvall dans les rôles principaux.

Tehuana in baile costumeNicole Kidman figure at Madame Tussauds HollywoodJohn Malkovich
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